Le Jardin est à la fois l’art le plus ancien, mais aussi le plus éphémère de la civilisation humaine. La flore est en effet bien plus fragile que la pierre, et il faut bien souvent se fier aux écrits de l’époque plus qu’aux recherches archéologiques pour remonter le temps de l’Histoire des Jardins. D’après les écrits connus aujourd’hui, l’art des jardins aurait pris naissance au coeur de l’Iran actuelle, plusieurs millénaires avant notre ère :
Le Jardin antique le plus célèbre – les jardins suspendus de Babylone – considéré comme une des sept merveilles du monde antique, aurait été construit par Nabuchodonosor II au VIème siècle avant J-C afin de rappeler à son épouse, Amytis de Médie, les montagnes boisées de son pays natal. Pour autant les fouilles archéologiques au XXème siècle n’ont pas permis de retrouver une quelconque trace physique de ces jardins, qui restent à jamais dans le domaine du mythe et des légendes.
Au sein de cet Art aux multiples facettes, le Jardin d’Orient possède une personnalité tout à fait singulière. Il est le plus souvent clos, derrière des murs qui le laissent à peine deviner. On le découvre en poussant une porte au fond d’une ruelle étroite pour échapper au tumulte de la ville. L’eau y règne en maitresse des lieux. Elle mêle son murmure aux chant des oiseaux, surtout elle structure l’espace par les canaux qui l’acheminent. Le Jardin d’Orient est le reflet terrestre du Paradis. Le mot vient d’ailleurs de l’ancien Persan Pairidaeza qui désignait à l’origine un enclos de chasse généreusement pourvu d’arbres et de fleurs.
Mais ce qui nous rassemblait à l’IMA durant cette douce soirée d’octobre en marge de l’exposition Jardins d’Orient, c’est le lancement officiel du GARDEN FESTIVAL, qui aura lieu d’avril à octobre prochain dans le magnifique parc horticole de Radicepura en Sicile.



Au coeur du jardin oriental de l’IMA, la famille sicilienne Faro nous explique que le Radicepura Garden Festival sera une célébration de la Méditerranée, de l’aménagement paysager, de la culture gastronomique et oenologique sicilienne et de la vie en plein air !
Et effectivement nous avons eu l’occasion ce soir là de déguster quelques unes des spécialités culinaires et viticoles de cette région, comme le poulpe caramélisé du restaurant de Donnacarmela, ou encore l’Etna DOC rouge 2015 de Pietradolce, et ces deux expériences méritent à elles seule le voyage sur l’île l’année prochaine !
Enfin pour ceux qui souhaiteraient s’investir véritablement dans le GARDEN FESTIVAL, un appel à projets est lancé jusqu’au 30 novembre pour la création d’un nouveau jardin en Sicile au coeur de la pépinière de Radicepura. Si vous êtes paysagiste, architecte, designer de moins de 35 ans, envoyez votre candidature avec votre projet sur le site du festival radicepurafestival.com. Les 5 lauréats retenus pourront ainsi créer un jardin d’une superficie de 7 mètres sur 7 mètres et bénéficier d’un budget de 2000€ pour s’exprimer pleinement autour du thème “expériences méditerranéennes”. Alors bonne chance à toutes et tous !