En ce jeudi 20 octobre 2016, le Directeur Général de l’OIV, Jean-Marie Aurand, a donné les premières tendances de ce que sera la production mondial vitivinicole en 2016 !
Un millésime 2016 fortement contrasté d’un pays à l’autre, notamment à cause des évènements climatiques qui se sont multipliés cette année. Au final une production mondiale (259 Miohl) en baisse de 5% par rapport à 2015, soit son plus faible niveau depuis 20 ans.
En Europe les deux pays les plus particulièrement touchés par la baisse de production par rapport à 2015 sont la France (-12%), le Portugal (-20%) et l’Allemagne (-4%). En revanche l’Italie se maintient bien comme premier producteur mondial en volume (-2%), l’Espagne continue de progresser (+1%) et la Roumanie s’est bien reprise après une année 2015 catastrophique (+37%).
En dehors de l’Europe, les pays les plus touchés par les aléas climatiques sont l’Argentine (-35%), le Chili (-21%) et le Brésil (-50%), tous les 3 en Amérique Latine. A l’opposé l’Océanie a profité de cette année 2016 et vu sa production continuer à progresser, comme en Australie (+5%) et Nouvelle-Zélande (+34%). Tandis que les Etats-Unis continuent de croître à un rythme raisonnable mais continue (+2%).
Au final le podium mondial des producteurs de vin en volume reste inchangé par rapport à 2015 avec :
1/ Italie (48,8 Miohl)
2/ France (41,9 Miohl)
3/ Espagne (37,8 Miohl)
Il est ressorti de cette conférence une préoccupation croissante de l’ensemble des régions vinicoles dans le monde sur leur capacité à faire face et s’adapter au changement climatique. Au-delà de l’augmentation globale des températures, c’est la multiplication et l’accélération du rythme des aléas climatiques (orages, grêle, sécheresses, inondations, etc.) qui inquiètent le plus les producteurs aujourd’hui pour parvenir à maintenir leur niveau de production actuel, et pouvoir à l’avenir répondre aux nouvelles opportunités de marchés.